hep ! ces mots démodés et ces expressions oubliées ... ça vous plaît ?

moi j'adore...

avec malice, si je peux j'aime en glisser un de temps en temps dans une conversation ; ce qui est drôle c'est qu'en général les gens ne relèvent pas... soit ils n'y prêtent guère attention, soit bien au contraire mais n'y ne pouffent ni ne rient afin de ne pas faire de peine !

exemple...

ma tante prenait sa malette pour partir en voyage et comme elle était très coquette elle se gardait bien de révèler que sa mère l'obligeait à porter un maillot de corps ou peut être un tricot de peau...passé le chandail, elle enfilait ses souliers et son paletot,  entourait son cou d'un joli cache col et couvrait sa tête d'un petit fichu ou d'une pointe.

tout comme ma mère et mes grands mères, elle serrait ses habits dans sa garde robe... tout en haut les boîtes à chapeaux et tout en bas les sacs de messe ! et sur les étagères du côté s'alignaient les combinaisons et autres vêtements de dessous !

certaines, suivant les occasions et les milieux, elles se maquillaient un peu... un peu de bleu ou noir aux yeux, du rycil, du rouge aux joues et aux lèvres... et pour les plus audacieuses du rouge aux ongles... pour les grands évènements elles allaient chez la coiffeuse se faire faire un indéfrisable... et pour donner un joli reflet elles osaient la brillantine !

à la maison, ma mère portait une blouse, ma tante un sarrau, ma grand mère un tablier de devant pour préparer le souper ou le manger ! on prenait le quatre heure ou la collation...!

et si l'on mangeait trop on dégobillait !

on allait au cabinet... fermer avec le loquet

pour la toilette on prenait le coin de la serviette à débarbouiller... on se peignait aussi !

et puis si le temps le permettait on prenait l'auto pour aller manger sur l'herbe...

le caleçon de bain en laine et la cabine en éponge pour se changer... on allait à la mer !

quant on avait de la chance, on allait aux écoles sinon on était placé ! pour les unes comme bonnes, pour d'autres journaliers... quand les filles avaient leur règle, elles voyaient, elles étaient indisposées et se mettaient une garniture.... si par mal chance, elles ne voyaient plus, on les accompagnait chez la faiseuse d'ange...

bien avant le tourne disque et le transistor, on écoutait la TSF...

pour ne pas dire les mots "chocs"... on les dissimulait derrrière d'autres mots :

avoir mal au fondement...

ne pas "être allé" ce matin

elle est "prise"...

et bien d'autres encore alors,  si le coeur vous en dit... à vous !

Comments

[Fleur]

... et on portait des "sandalettes".....et les hommes une canadienne ou un pardessus

[odile2402]

éteule... fille de paysan je m'y suis écorchée les mollets quand nous devions porter à boire aux hommes au fond des champs... par contre je ne connaissais pas du tout ce mot !

[Fleur]

Quand je t'ai tendu cette perche, je ne savais pas tu en connaissais un rayon.

Très joliment raconté, ce fût un plaisir de te lire, vraiment !!!!

D'ailleurs ça me laisse sans voix, je rebondirai sur "les indéfrisables" qui méritaient bien leur nom, les bigoudis et le casque , vrais engins de torture

les mamies ressortaient avec une chevelure mauve emprisonnée sous un filet qu'elles gardaient la nuit



Pour les enterrements il y avait les voilettes mystérieuses accrochées aux chapeaux.



Que dire des cabinets dans les cours de récréation........



Très à cheval sur les principes, "l'honneur" et le qu'en dira- t- on, ça m'empêchait pas les actes sordides sous des appellations candides



Chez nous le cache col s'appellait le cache nez et on nous tricotait des cache coeur à nouer derrière le dos



après les moissons on allait glaner dans les champs en revenant avec des écorchures aux jambes faites par les éteules......



la cabine de plage en tissu éponge avec élastique autour du cou était incontournable.



j'ai beaucoup aimé ce billet. Merci